PAVAN

Exposition Patrick PAVAN septembre 2009
Galerie de l'Echarpe   31000 TOULOUSE

Vit et travaille dans l'Aude

Pavan, artiste plasticien 

Autodidacte, je pratique la peinture et la sculpture depuis 1999.

Dans une approche matièriste, ma volonté de m’éloigner des outils classiques s’associe à une démarche visant à retrouver une expression brute de l’art.

Ce choix de rejeter les procédés usuels a révélé une filiation. Fils et petit-fils de maçon, j’effectue les mêmes gestes dans un autre contexte. Je me sers de leurs techniques, de leurs outils, osant devenir enfin ce que je suis.
Je travaille les corps, les visages, essentiellement à partir de silhouettes.Maintenant à même le mur. Attaquer la surface, en déchirant l’apprêt. S’enfoncer dans le matériau de construction, en pénétrant à l’intérieur du sujet. Ouvrir le mur comme on ouvre un corps. Autopsie ou voir de ses propres yeux.

 

 

 

 

Silhouettes

Silhouettes : Ecce Homo. (Voici l’Homme). Devenir ce que l’on est.
Un homme fragile, imparfait et mortel, debout devant nous, soumis à notre regard, afin que nous puissions nous voir tels que nous sommes.
(Diogène, se promenant en plein jour avec sa lanterne allumée : « Je cherche l’Homme, et je ne vois que des hommes »
Diogène, l’Homme libre, digne, non craintif, humble, conscient « Si tu avais appris à te contenter de lentilles, tu n’aurais pas à ramper devant le roi », « je m’exerce à essuyer des échecs »

 

 

Territoires Dévastés

Rien n’a changé. Toujours ces mêmes images, depuis le début des guerres modernes, ces images de villes détruites par le feu nourri de l’artillerie lourde, des raids aériens, par la force de frappe industrielle des bombes. Ce sont Verdun, Le Havre, Dresde, Berlin, Milan, Beyrouth ou Mossoul. Peu importe la région du monde, c’est partout où la guerre fait rage !

Rien n’a changé. Toujours les mêmes pans de murs éventrés, les mêmes immeubles détruits, le même béton soulevé, soufflé, le même parpaing éclaté, les mêmes carcasses de véhicules. Et fuyant ces ruines et toute cette désolation, ce sont toujours les mêmes colonnes de réfugiés jetés sur les routes. Les mêmes chiens errants dans les rues désertées.

Rien n’a changé. Toujours ces territoires dévastés où plus rien d’humain ne subsiste.  Et c’est toujours, par métaphore, toute une géographie intérieure, mentale, affective, qui est réduite à néant…

29.05.2019